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Une côte vivante

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Une côte vivante

Mireille Landry

Publié le Lundi 1er avril 2019 à 11:02

Anse du portage (Auteur : Marie-Josée Roy)

Une côte vivante

Si notre littoral présente une merveilleuse richesse au niveau de sa flore et de sa faune, son mouvement est aussi très vivant. Au cours d’une année, les côtes alternent naturellement entre des périodes d’érosion (automne-tempêtes) et d’accumulation (été), un équilibre dynamique qui façonne très très doucement le littoral.

Une côte en santé se recharge ainsi naturellement des sédiments dont elle a besoin, mais si elle n’est pas en mesure de le faire, c’est là que peut survenir l’érosion. La zone côtière - cette bande riveraine de transition entre le milieu marin et le milieu terrestre - joue un rôle essentiel dans cette dynamique naturelle d’ajustement des sédiments et de protection de la côte.

Une côte fragilisée

Plusieurs facteurs font que notre littoral, comme celui d’autres régions côtières du Québec, est devenu plus vulnérable à l’érosion et à la submersion (inondations sur la rive).

Si les vagues et marées, courants marins, précipitations et vents participent à cela, les changements climatiques sont aussi responsables. Les gels et dégels, et en particulier la disparition du couvert de glace qui modérait l’effet des grandes marées d’automne, fragilisent les côtes. Enfin, l’action humaine : nos infrastructures, routes et structures rigides, ont des effets néfastes. Les murs de protection et les enrochements causent le rétrécissement de la plage et créent souvent une nouvelle érosion du littoral à leurs extrémités.

Des techniques novatrices

Conjuguant les expertises multiples - génie, géographie, biologie, environnement - plusieurs techniques innovatrices favorisant le maintien des conditions naturelles du milieu côtier se sont développées. Près de nous, deux exemples allient la protection des routes et celle du littoral - et en particulier des marais côtiers, si essentiels à la vie des écosystèmes mais souvent les premiers à être menacés par l’érosion :

La municipalité Notre-Dame-du-Portage, en collaboration avec le Comité ZIP du Sud-de-l’Estuaire, a procédé à une recharge de sable dans l’Anse du Portage afin de regénérer la plage et l’aider à retrouver son équilibre dynamique naturel.

Près de l’autoroute 20, à la hauteur de Rivière-du-Loup, le ministère des Transports du Québec a installé un brise-lames submersible avec une digue transversale visant à permettre l’accumulation naturelle des sédiments tout en réduisant les vagues et en stabilisant le couvert de glace.
Dans les deux cas, la technique est doublée d’une végétalisation du haut de plage, une stratégie peu coûteuse et très efficace pour accroître la résilience de la côte. Elle consiste à planter des espèces indigènes (élymes de mer et rosiers inermes) dont les systèmes racinaires très développés permettent de retenir le sable et de stabiliser le sol.

Un rôle important pour nous les citoyens

Nous voulons tous jouir de cette côte et en faire profiter longtemps nos familles. Plusieurs gestes importants diminueront notre empreinte sur le littoral et favoriseront sa régénération:

- Laisser sur la plage les algues, bois et autres végétations;

- Éviter de tondre la pelouse à quelques mètres du littoral;

- Végétaliser en plantant en bordure de mer des espèces végétales indigènes, telles élymes de mer et rosiers;

- Respecter les accès prévus aux plages et ne pas piétiner les végétaux de la côte;

- Se renseigner sur les solutions durables et les modes non invasifs de réponse aux aléas côtiers.


Mireille Landry,

Pour tout commentaire et suggestion : nddpcomitecotier@gmail.com